Caractéristiques principales
- Nom : Tour Super-Montparnasse (Paris 15e)
- Certifications : En cours de certification NF Habitat Rénovation Copropriété
- Livraison : octobre 2015
- Maître d’œuvre : Architecture Pelegrin/Lair & Roynette. Bureau thermique Paziaud Ingénierie, Façadier Lucas Reha, Menuiserie Norba, Vitrage Saint Gobain/Isover
- Coût de l’opération : 4,9 millions d’€ TTC
- Durée des travaux : 12 mois
- Type : Immeuble de grande hauteur d’habitation (IGH-A) : 270 logements, 30 étages sur RdC, un entresol et quatre niveaux de sous-sols
- Surface : 7 787 m2 de façades
- Caractéristiques techniques : Isolation thermique par l’extérieur (système ISOVER), nouvelle façade en bardage métallique, menuiserie à châssis aluminium à double vitrage, système de ventilation hygroréglable de type A
- Prix : Trophée Eco-Responsable QUALITEL 2015 au festival Fimbacte, nominé au Mondial du Bâtiment 2015 et au BIM d’OR 2015, Grand prix du jury catégorie « Chantiers innovants » aux Trophées de la construction Batiactu 2016, Grand prix de la Rénovation durable de Construction 21 remis aux Green Building Solutions Awards 2016
Objectif :
Construite en 1968 par Bernard Zehrfuss et inscrite au patrimoine du XXe siècle, la tour Super-Montparnasse présentait une dégradation de sa façade (chutes d’éléments du revêtement en pâte de verre) et des factures énergétiques en forte augmentation. De la nécessité de procéder à un ravalement complet de la façade, la réflexion a évolué vers une opération de rénovation globale pour un immeuble :
- sûr,
- durable,
- confortable,
- avec des charges énergétiques maîtrisées.
Cette opération a consisté à réaliser une isolation thermique par l’extérieur, poser de nouvelles fenêtres, repenser tout le système de ventilation. Il s’agit d’un projet de rénovation exemplaire, de par sa taille notamment, et qui a également permis une réelle valorisation du patrimoine avec des plus-values réalisées sur des ventes après travaux.
Spécificité : Les travaux ont fait l’objet d’une modélisation en BIM (Building Information Modeling) qui a permis de faciliter la communication auprès des copropriétaires. Cette modélisation numérique a permis aux copropriétaires de mieux appréhender le projet et ainsi de faire les bons choix de travaux tout en étant sensibilisés au développement durable.
Le mot de l’architecte :
Il est maintenant établi que le principal levier pour enclencher des travaux dans une copropriété n’est pas seulement celui de la performance énergétique. L’attente des copropriétaires porte davantage sur l‘amélioration des conforts (dont la thermique d’hiver et celle d’été), la requalification architecturale et la valorisation patrimoniale. Là sont les véritables déclencheurs du passage à l’acte… Par ailleurs, les notaires témoignent d’une corrélation entre le niveau de l’étiquette énergétique et la valeur du bien. Il est donc utile de faire certifier - par un tiers indépendant - les nouvelles performances du bâtiment. Pratiquement tous les bailleurs sociaux demandent la certification parce qu’elle leur permet des financements complémentaires au titre d’une qualité certifiée ; on ne voit pas pourquoi le secteur privé raisonnerait autrement… Il faut simplement veiller à ce que le coût de cette certification soit supportable pour les copropriétaires. Pour les opérations conduites en BIM, on peut imaginer une chaîne vertueuse à partir de la maquette numérique, car les simulations, les métrés, les performances seront plus facilement établies puis vérifiées et enfin certifiées.