Zooms des tendances constructives 2017

Le recours au gaz reste le premier choix, les réseaux de chauffage confirment leur place et les PAC commencent à s’installer.

• Deux logements sur trois sont chauffés au gaz, avec un appoint électrique dans certains cas (sèche-serviette ou convecteurs dans les studios la plupart du temps).
• Les réseaux de chauffage urbain s’imposent en deuxième place avec 12  % de logements au total.
• L’électricité reste plus utilisée par effet Joule que pour les PAC, cependant, ces dernières sont plus présentes que les années précédentes (moins de 4  %).

• Le taux de raccordement aux réseaux de chauffage urbain varie fortement d’une zone à l’autre, en fonction de l’offre sur chaque territoire et des obligations locales, avec une forte présence au Nord-Est (H1b).
• Dans la zone Centre-Est (H1c), on note une plus forte présence de la catégorie «  Autre  », qui contient notamment les systèmes innovants ainsi que le bois, lorsqu’il est utilisé en association avec une autre énergie.
• La zone Sud (H3) se démarque par l’utilisation à près de 40  % de l’électricité Joule et près de 20  % pour les PAC. Il est probable que les faibles besoins de chauffage permettent l’utilisation de l’électricité, malgré son coefficient pénalisant dans l’étude thermique.

• Les choix du type d’énergie pour le niveau RT2012 -10  % sont très semblables à ceux du niveau RT2012.
• Le niveau RT2012 -20  % se démarque avec plus de recours au gaz et une quasi-absence d’électricité Joule, traduisant la difficulté à atteindre le niveau requis avec ce type d’énergie, tout en restant sur des choix standards (le gaz).
• Ce niveau fait la transition avec Effinergie + où l’on voit se développer la présence des PAC qui peut s’expliquer par l’incitation à l’utilisation des énergies renouvelables que contient ce label.

La prédominance de l’énergie gaz se traduit par une forte utilisation des chaudières gaz à condensation.

• 84   % des chaudières sont à condensation contre seulement 4   % de chaudières gaz standard.
• Les PAC sont présentes dans 10   % des logements certifiés. Un focus sur la différentes PAC est disponible à la suite de ce graphique.
• La chaudière bois est seulement présente dans 2   % des logements en 2017 malgré un combustible peu onéreux et un rendement intéressant.

Les solutions sur air extérieur sont les plus courantes et que les PAC air/air restent les plus utilisées.

• Les PAC eau/eau concernent ici des opérations en petit collectif (quatre à huit logements), alors que les PAC sur air concernent plutôt des maisons individuelles.
  (Observation faite sur 27 opérations)

Une large prédominance de l’isolation par l’intérieur (ITI). Des choix d’isolation affinés par paroi

• L’isolation par l’intérieur de l’ensemble du bâtiment est la solution qui reste la plus répandue, à un niveau stable par rapport aux années précédentes.
• Les bâtiments présentant au moins deux types d’isolation sur des parois différentes concernent 1 logement sur 4 (Mixte).
• L’isolation par l’extérieur apparaît donc comme une technique surtout utilisée en association avec l’ITI. Ceci laisse supposer un choix pragmatique visant à améliorer la performance du bâti, sans pour autant basculer vers l’ITE à 100   %.
• L’utilisation de l’isolation répartie seule reste très faible, elle est en général utilisée avec des compléments d’isolation (Mixte).

• Dans les zones H1b et H1c, à l’Est, l’ITI (Isolation par l’intérieur sur tous les murs extérieurs) est nettement moins utilisées que dans les autres zones, au profit de l’ITE (Isolation par l’extérieur sur tous les murs extérieurs) et des bâtiments avec plusieurs types d’isolation. Cela s’explique par la recherche de performance plus accentuée dans ces régions au climat plus froid.
• Les techniques d’isolation sont sensiblement les mêmes dans la partie Nord que dans la partie Sud, ce qui laisse supposer que les niveaux de performance demandés nécessitent un effort d’adaptation des techniques d’isolation moindre que dans l’Est.
• La zone Sud-Ouest se trouve dans une situation moyenne entre ces deux extrêmes.

• Les écarts de choix d’isolation entre les niveaux énergétiques sont assez faibles.
• L’ITI est légèrement moins représentée pour les opérations avec un niveau RT2012 -10   % ou -20   %.
• L’ITE seule est un peu plus présente pour les bâtiments Effinergie +, alors que les solutions «   mixtes   » sont moins nombreuses.
• L’échantillon étudié ne montre pas de différence significative sur les choix constructifs selon le niveau de performance recherché. Il faut attendre d’avoir plus de projets en Effinergie + ou BEPOS pour que les résultats soient exploitables.

Les nouvelles filières sont encore timides dans la construction.

• Sur l’année 2017, 97   % des bâtiments certifiés observés ont une structure en béton, briques ou parpaing.
• 2   % des bâtiments ont une ossature en bois, en collectif comme en individuel groupé.
• Le développement de ce mode constructif n’est pas observé sur 2017 mais pourrait émerger sur les prochaines années, étant donné que la réglementation thermique commence à prendre en compte le carbone.
• Les structures métalliques ne représentent que 1   % des bâtiments certifiés.

La filière photovoltaïque encore timide dans la construction.

• Les systèmes solaires se développent assez peu sur les projets en collectif, du fait de la technicité des installations et de leur entretien complexe.
• Des projets émergent localement lorsqu’il existe une incitation locale à aller vers les énergies renouvelables.

Des systèmes collectifs favorisés.

Dans le cas d’installation solaire thermique, le CESC appoint collectif séparé est préféré. Le chauffe-eau appoint avec stockage séparé suit avec près d’un logement sur trois.

Une forte prédominance de la ventilation hygroréglable de type B.

• La VMC Hygroréglable B, qui permet une meilleure optimisation des débits, est la solution quasi unique utilisée, à un niveau stable sur les cinq dernières années.
• La VMC double-flux reste à moins de 1   %, comme les années précédentes.
  (Ventilation Mixte signifie que sur un même bâtiment il peut y avoir plusieurs types de ventilation.)

Les menuiseries en PVC dominent le marché de la construction.

• Trois logements sur quatre possèdent des menuiseries PVC
• Le prix semble donc être le premier critère de choix, sans que cela nuise à la performance thermique générale.
• La zone H1b (Nord-Est) se distingue par un recours plus marqué, 40   %, à la menuiserie aluminium.
• Les menuiseries bois ne représentent que 6   % des logements certifiés.