Vous souhaitez faire des travaux d’isolation chez vous ? Sachez que depuis le 1er janvier 2023, les logements ayant fait l’objet de travaux de rénovation énergétique doivent obligatoirement créer un Carnet d’information du logement (CIL). En choisissant CLÉA, le 1er Carnet d’information du logement en France, vous pouvez centraliser gratuitement l’ensemble des informations utiles de votre habitat. Le rupteur de pont thermique : qu’est-ce que c’est et à quoi ça sert ? Le rupteur de pont thermique est un dispositif structurel d’isolation qui a pour but de limiter les ponts thermiques dans les bâtiments. Un pont thermique est une zone située dans l’enveloppe d’un bâtiment où la barrière isolante est rompue. Il peut être : Linéaire : dans ce cas, il qualifie une déperdition thermique entre deux parois, par exemple un mur extérieur et un plancher. Ponctuel : dans ce cas, il qualifie une déperdition thermique entre trois parois. Par exemple, un angle entre deux murs et un plancher. Le rupteur de pont thermique agit essentiellement sur les ponts thermiques linéaires. Les ponts thermiques peuvent avoir plusieurs causes : un changement de géométrie entre deux parois, comme par exemple un retrait de façade, une faiblesse de l’enveloppe thermique ou une discontinuité du matériau isolant thermique à travers la paroi ou la jonction mur-sol/mur-toiture, un changement de matériau ou de résistance thermique. Le rupteur de pont thermique sert à pallier ces faiblesses d’isolation dans les bâtiments. Il permet d’améliorer l’isolation intérieure (ITI) ou extérieure (ITE) du bâtiment, mais aussi de prévenir les pertes de chaleur en donnant une continuité à l’enveloppe isolante. Il existe une grandeur permettant de connaître les déperditions de chaleur d’un bâtiment dues aux ponts thermiques linéaires : il s’agit du coefficient Ψ (« psi ») exprimé en Watt par mètre et par Kelvin :W/(m.K). Plus la valeur de Ψ est grande, plus les pertes de chaleur dues au pont thermique sont importantes. Une absence totale de pont thermique se traduirait donc par une valeur Ψ de 0. Mais en réalité, il y a toujours des ponts thermiques, même faibles. Par exemple, en plancher d’étage entre façade béton 20 cm et plancher béton 20 cm, la déperdition à travers un pont thermique équivaut à Ψ=1,14 W/m.K (en isolation thermique par l’intérieur). Avec un rupteur de pont thermique, Ψ descendrait au mieux à 0,4. Que dit la réglementation ? La RT2012 a défini un seuil maximal de déperditions de chaleur à travers les ponts thermiques linéiques de planchers d’étage ainsi qu’un ratio à ne pas dépasser concernant l’ensemble des ponts thermiques du bâtiment. Aujourd’hui, la RE2020 a remplacé la RT2012 avec un niveau d’exigences similaire concernant les ponts thermiques. Le Ψ du plancher intermédiaire doit être inférieur ou égal à 0,6 W/m.K et le ratio Ψ doit être inférieur ou égal à 0,33 W/m².K. Comment fonctionne un rupteur de pont thermique ?Le rupteur de pont thermique traite les ponts thermiques au niveau des jonctions du bâtiment (jonctions dalle/façade, refend/façade ou dalle/balcon) : Entre les planchers et le mur extérieur, Entre les planchers et les balcons, Entre le mur de refend et le mur extérieur. Le dispositif permet de limiter les déperditions de chaleur, la condensation et les moisissures engendrées par les ponts thermiques. Le rupteur vient en quelque sorte combler les endroits où l’isolation est rompue entre l’intérieur et l’extérieur de la maison ou du bâtiment. Schéma de traitement d’un pont thermique avec rupteur dalle/façade en ITI Les rupteurs de ponts thermiques s’installent majoritairement en isolation par l’intérieur mais il existe aussi des traitements de ponts thermiques en isolation par l’extérieur, notamment les rupteurs utilisés pour les balcons en logement collectif. Voir plus Isolation des murs par l’intérieur (ITI) : techniques et bénéfices Projets Comment installer un rupteur de pont thermique ?L’installation d’un rupteur de pont thermique se fait le plus souvent lors de la construction du bâtiment, car on l’intègre à la structure même de celui-ci. Très rarement, il peut aussi être utilisé comme solution en rénovation d’un bâti ancien, mais il s’agira de lourds travaux, car il faut toucher aux planchers et/ou aux murs du bâtiment. Pour améliorer l’isolation d’un bâtiment existant en bon état, mieux vaut réaliser une isolation par l’extérieur qui favorise la continuité de la barrière isolante. Isolation par l’intérieur ou par l’extérieur, matériaux isolants… Pour en savoir plus sur l’isolation d’une maison ou d’un appartement, consultez notre dossier : Bien isoler. La pose d’un rupteur de pont thermique est très technique, il faut obligatoirement qu’elle soit effectuée par une entreprise spécialisée dans la construction. Le rupteur de pont thermique est un module préfabriqué. Il peut être composé d’un corps isolant en polystyrène, laine minérale (laine de verre ou laine de roche) ou mousse résolique. Le rupteur doit être placé dans la continuité de l’isolant. Il est également possible de mettre en œuvre des dispositifs de traitement de ponts thermiques in situ lorsque les liaisons structurelles en béton entre les planchers et les façades sont discontinues. Le rupteur de pont thermique s’installe à différents endroits d’une construction. Il peut être mis pour l’isolation d’une dalle en béton, ou encore pour les planchers avec entrevous. Dans le cadre d’une installation dans une dalle en béton, le rupteur doit être posé avant de couler la dalle de béton pour faire partie intégrante du plancher, que ce soit au rez-de-chaussée ou aux étages du bâtiment. Sachez que certains fabricants proposent des rupteurs de pont thermique coupe-feu permettant de respecter les obligations en matière de sécurité incendie, en maison comme en logement collectif. Cela est notamment indiqué dans les avis techniques des industriels (document attestant de l’aptitude à l’emploi d’un produit de construction), au même titre que la performance thermique du rupteur en fonction de la configuration dans laquelle il est installé. Lorsqu’ils sont installés à l’intérieur, les rupteurs thermiques constituent une faiblesse d’isolement acoustique entre les appartements superposés, ce qui nécessite des précautions sur le choix des doublages des murs qui doivent être acoustiques. En maison, ce n’est généralement pas un problème. Sur le même sujet Les différentes techniques d’isolation thermique Comment bien choisir les isolants thermiques de votre logement ? 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