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Comment décrypter les étiquettes environnementales ?

Modifié le 29 août 2024

Depuis 1994, l’étiquette environnementale informe sur l’impact des produits électroménagers. Elle s’étend désormais au logement et à divers équipements pour guider vers des achats éco-responsables. Découvrez les différents types d’étiquettes.

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À quoi sert l’étiquette environnementale ?

Le rôle de l’étiquette environnementale est de vous informer, en tant que consommateur, au sujet de l’impact d’un produit sur l’environnement en termes de consommations d’énergie ou d’eau, d’émissions de gaz à effet de serre, de pollution sonore… Obligatoire et étroitement réglementée pour vous garantir une information neutre et vérifiée, elle vous permettra de comparer les différents produits en vous sensibilisant à la préservation globale des ressources en énergie et à la limitation des émissions de gaz à effet de serre.

Commune à tous les pays de l’Union européennesa présence est obligatoire sur de nombreux produits de consommation : réfrigérateurs, congélateurs, lave-linge, lave-vaisselle, fours, climatiseurs, hottes, lampes, téléviseurs, aspirateurs, et bien d’autres.

À noter : elle existe également dans une version adaptée aux logements. Et là aussi, elle est obligatoire.

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Le diagnostic de performance énergétique ou DPE : bien le comprendre

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En quoi consiste l’étiquette environnementale pour le logement ?

Lorsque les logements sont mis en vente ou en location dans toute agence immobilière, ils doivent impérativement être accompagnés de deux étiquettes environnementales. Celles-ci sont établies sur la base des conclusions du diagnostic de performance énergétique (DPE).

L’étiquette énergie

Elle classe les logements du moins énergivore (catégorie A) au plus énergivore (catégorie G). L’unité de mesure de cette performance énergétique est le kWh ep./m2.an, c’est-à-dire le kilowattheure en énergie primaire par mètre carré et par an. Pour établir cette consommation, le diagnostiqueur s’intéresse à la consommation énergétique des postes de chauffage, de climatisation et de production d’eau chaude sanitaire.

L’étiquette climat

Elle classe les logements selon leurs émissions de gaz à effet de serre, des plus faibles émetteurs (catégorie A) aux plus forts émetteurs (catégorie G). L’unité de mesure est le kg éqCO2/m2.an, soit le kilogramme équivalent CO2 par mètre carré et par an. Cela vous permet de voir si le type d’énergie utilisée dans le logement émet beaucoup ou peu de gaz à effet de serre.

Pour vous repérer, sachez qu’un logement est considéré « éco-responsable » si, sur ses deux étiquettes, il est classé dans les catégories vertes, A, B ou C. Ces repères vous garantiront un impact environnemental et des dépenses énergétiques moindres.

 

Jean-Frédéric Bailly, Directeur Etudes et Recherches du Groupe QUALITEL, a répondu à toutes les questions concernant le DPE dans un podcast pour CertiNergy & Solutions :

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Que faut-il vérifier pour l’étiquette environnementale des appareils de chauffage, de production d’eau chaude et de climatisation ?

L’étiquette énergie doit être apposée sur le produit de façon bien visible pour les appareils de chauffage, de production d’eau et de climatisation. Sachez qu’un appareil est considéré « éco-responsable » s’il est classé dans les catégories vertes : de A++ à A ou de A à C selon le type d’appareil. Ces catégories vous garantiront un impact environnemental et des dépenses énergétiques réduites. Lors d’un devis d’installation, pensez à demander aux professionnels la classe énergétique du produit proposé.

Parmi les informations indiquées, vous avez : le nom du fabricant, le nom de l’appareil et du modèle, le niveau sonore de fonctionnement, en décibels, pour les appareils mixtes ou thermodynamiques et la puissance en kilowatts (kW). On vous explique, également, les spécificités à contrôler sur chaque étiquette lors de vos recherches afin de trouver le bon équipement éco-responsable pour votre logement.

Les appareils de chauffage

Trois types d’équipements sont concernés par cet étiquetage : les chaudières gaz, fioul, électriques, les pompes à chaleur toutes énergies (PAC) et les chaudières micro-cogénération avec une puissance électrique maximale supérieure à 50 kW.

La catégorie énergétique de l’appareil pour ce qui est du chauffage va de A++ à G, du moins énergivore au plus énergivore. Si l’appareil assure, également, une fonction d’eau chaude sanitaire, le classement sera de A à G. Pour le vérifier, des pictogrammes indiquent la nature de l’équipement : un radiateur pour le chauffage et un robinet pour l’eau chaude sanitaire.

Pour savoir si l’appareil peut fonctionner en heures creuses, regardez si vous voyez une horloge avec des pièces de monnaie. Si l’appareil produit de l’électricité, une flèche en forme d’éclair est apposée. Une carte répartissant l’Union européenne en trois zones indique la puissance utile en kW selon la zone où vous habitez. Enfin, pour les installations de chauffage, pointez tous les équipements proposés  : la classe énergétique de l’appareil principal et si sont prévus aussi des panneaux solaires, un système de régulation ou encore, par exemple, un ballon d’eau chaude.

Les appareils de production d’eau chaude

L’étiquetage concerne quatre types d’équipements : les chauffe-eaux électriques ou à gaz, les chauffe-eaux thermodynamiques, les chauffe-eaux solaires et les ballons de stockage. La catégorie énergétique va de A+++ ou A pour les appareils plus efficaces à G pour les moins performants.

Pour les chauffe-eaux, regardez si l’appareil peut fonctionner aux heures creuses (pictogramme avec une horloge et des pièces de monnaie). Des indications sont aussi fournies concernant le bruit des unités intérieures et extérieures, la consommation par an d’électricité ou de combustible selon la zone où vous êtes en Europe. Prenez le temps aussi de vérifier la consommation annuelle d’électricité en KWh ou de combustible en gigajoule (GJ) pour le gaz et le fioul.

Pour les ballons stockant l’eau chaude, pointez la capacité de stockage indiquée en litres (L). Quant à la classe énergétique en watt (W), elle indique si l’appareil est bien ou non isolé. Cela vous permet de savoir s’il y a beaucoup de déperdition de chaleur.

Pour les installations d’eau chaude sanitaire, une étiquette est fournie avec la performance énergétique de la combinaison d’un chauffe-eau solaire, de l’appoint (par exemple la chaudière) et du ballon de stockage. Demandez conseil à votre artisan.

Les appareils de climatisation

L’étiquetage environnemental est obligatoire pour les climatiseurs air-air d’une puissance inférieure à 12 kW. Cela concerne les climatiseurs assurant uniquement le mode froid, ceux proposant seulement le chauffage et les climatiseurs réversibles pouvant faire du froid et du chaud selon le programme choisi. La catégorie énergétique de l’appareil va de A+++ à D. 

Si vous optez pour un appareil réversible, prenez un classement A+ pour le mode chauffage avec les appareils simple conduit et A avec les appareils double conduit ou autres systèmes.

Pour repérer si l’appareil fait du chaud, regardez si le logo d’air est rouge. S’il est bleu, c’est qu’il produit du froid. Si vous avez les 2, l’appareil est réversible.

Une différence est également faite entre le bruit pour les unités intérieures (maximum 65 dB) et extérieures (maximum 70 dB).

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Que devez-vous examiner pour l’étiquette environnementale de l’électroménager ?

Comme pour les autres biens de consommations courantes, les étiquettes environnementales des produits électroménagers comportent : les noms du fabricant et du modèle, la catégorie à laquelle appartient le produit, la consommation annuelle en kilowattheures (kWh) du produit.

Pour les catégories de performance énergétique, voici quelques recommandations selon les équipements pour un achat éco-responsable et réduire vos dépenses énergétiques :

  • les lave-vaisselles les plus efficaces sont étiquetés A+++. Leur consommation est de 40% de moins qu’un appareil classé A+ ;
  • les réfrigérateurs, congélateurs et appareils combinés, les plus performants sont classés A+++. Sachez que leur consommation est de 70% d’électricité en moins que ceux étiquetés A+ ;
  • pour les lave-linge et les fours, il est préférable de choisir ceux étiquetés A+++ ;
  • les sèche-linge, eux, sont étiquetés A++ pour les plus efficaces tout comme les hottes.

Interpréter l’impact environnemental d’un produit en fonction de sa catégorie n’est pas forcément intuitif. Un exemple : pour les lave-linge, l’échelle s’étend de A+++ (le moins énergivore) à D (le plus énergivore). Sauf que désormais, les fabricants ont l’obligation de commercialiser des lave-linge classés dans les catégories A+++ à A. Aucun lave-linge mis sur le marché n’est classé entre B et D. Donc malgré leurs notes de A estimées plutôt bonnes, les lave-linges « A » sont aujourd’hui les lave-linges les plus énergivores du marché.

Des informations sur le produit sont aussi indiquées, comme par exemple la contenance en litres pour un réfrigérateur, le nombre de bouteilles pour une cave à vin, le nombre de couverts pour un lave-vaisselle, le nombre de kilos pour un lave-linge ou sèche-linge, la classe d’efficacité d’évacuation des flux de vapeur pour les hottes de cuisson, si c’est un four électrique ou au gaz, etc. Veillez bien à les lire pour voir si l’appareil correspond à vos attentes. 

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Comment bien lire l’étiquette environnementale des lampes et luminaires ?

Sur les étiquettes des lampes et luminaires, vous trouverez les références du fabricant et du produit, sa classe énergétique et sa consommation électrique pour 1000 heures d’utilisation. La mention 10 kWh/1000h vous indique, par exemple, que cette lampe consomme 10 kilowattheures en mille heures d’allumage.

Pour les lampes fluocompactes, les catégories énergétiques varient le plus souvent entre A et B, parfois entre A et C. Privilégiez donc les luminaires et lampes fluocompactes classés A pour vous équiper de façon plus éco-responsable et réaliser davantage d’économies d’énergie.

Pour les LED, elles se situent entre A++ et A. Comme pour les lave-linge par exemple, les luminaires équipés de LED classés A ne sont donc pas forcément les moins énergivores du marché. Préférez-leur les produits classés A++ ou A+.

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Quelles sont les autres infos environnementales à vérifier ?

Sachez que les étiquettes environnementales ne renseignent que sur certains aspects de l’impact environnemental des produits. Pour mieux évaluer celui-ci, vous pouvez aussi vérifier notamment :

  • sa capacité de recyclage, en prévision du jour où vous souhaiterez vous en débarrasser ;
  • les caractéristiques de son emballage, plus ou moins écologiques : a-t-il été conçu avec des matériaux recyclés ? Peut-il être trié et recyclé ?
  • l’étiquette sanitaire, s’agissant des produits de construction et de décoration intérieure. Elle mesure les émissions polluantes de composés organiques volatils (COV) dans l’air intérieur sur une échelle allant de A+ (les moins émissives) à C. Elle est obligatoire depuis le 1er janvier 2012.

Toutes ces informations doivent obligatoirement figurer sur l’emballage de votre produit.

Notons d’ailleurs que de nombreux secteurs et produits aussi divers que les véhicules, les cosmétiques ou l’alimentation sont également soumis, dans des versions adaptées, à cette obligation de transparence quant à leur impact environnemental.

Soyez vigilant 

Selon les secteurs, les certifications et les mesures réalisées peuvent être totalement indépendantes ou simplement à l’initiative du fabricant, sans vérification. Ne prenez pas pour argent comptant les indications fournies et vérifiez leur fiabilité. Renseignez-vous également sur les labels environnementaux et leur mode d’évaluation.

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