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Confort

8 idées reçues sur le confort thermique d’un logement

Modifié le 29 mai 2024

D’après l’Ademe, 78 % des Français réalisant des travaux dans leur habitation le font pour améliorer leur confort, et notamment leur confort thermique. Celui-ci dépend principalement de la température ressentie dans votre logement ainsi que du taux d’humidité. Il faut trouver le bon équilibre pour vous sentir bien chez vous tout en limitant vos factures d’énergie. Le sujet est complexe et de nombreuses idées reçues persistent. Nos experts vous aident à y voir plus clair.

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« Si je change mon système de chauffage, mon confort thermique sera forcément meilleur ». Vrai ou faux ?

VRAI OU FAUX, CELA DÉPEND. La sensation de confort thermique peut être améliorée de manière significative en remplaçant un système de chauffage défaillant, mal adapté ou vétuste par un système neuf ou plus performant. Mais attention, le confort thermique dépend de nombreux facteurs. Si vous vous contentez de changer uniquement votre chauffage (en remplaçant votre chauffage électrique par un chauffage central par exemple) mais que votre logement est mal isolé, vous chaufferez mieux mais vous ne réussirez pas pour autant à obtenir une température confortable chez vous, notamment à cause de l’effet paroi froide. Pour y parvenir, vous devrez probablement entreprendre des travaux d’isolation supplémentaires.

Il peut être intéressant de rénover certains des points particulièrement sensibles de votre logement comme l’isolation du toit et l’isolation des murs, les portes ou encore les fenêtres et baies vitrées, dont l’étanchéité défaillante peut causer des mouvements d’air qui n’aident pas à maintenir une température ambiante agréable. En perfectionnant l’isolation, vous limitez les déperditions de chaleur tout en améliorant votre confort à l’intérieur de votre bien. Et en baissant vos consommations d’énergie, vous diminuez leur impact sur votre porte-monnaie.

La mise en place d’un thermostat sur votre système de chauffage peut aussi vous aider à réguler votre consommation d’énergie.

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« Pour assurer un bon confort thermique en hiver, je dois garder les fenêtres fermées ». Vrai ou faux ?

FAUX. L’arrivée des températures hivernales ne signifie pas que vous devez vous calfeutrer chez vous pour conserver la chaleur. En effet, si vous ne pensez pas à aérer votre logement, cela entraîne une mauvaise qualité de l’air intérieur de votre logement. Cela est dû aux polluants, comme les composés organiques volatils ou les particules par exemple, qui sont nocifs pour la santé et qui s’accumulent lorsque l’air de votre habitat n’est pas renouvelé. Une bonne aération permet aussi de lutter contre un niveau d’humidité trop élevé et d’évacuer les odeurs désagréables. Aérer en hiver est une nécessité malgré la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur.

À savoir

Vous pouvez limiter les pertes de chaleur en suivant quelques règles simples :

  • Restreindre le temps d’aération : ouvrir vos fenêtres entre 5 et 10 minutes matin et soir suffit.
  • Privilégiez les heures les moins froides de la journée.
  • Éteignez vos radiateurs pendant l’aération, surtout s’ils se trouvent sous vos fenêtres.
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« Les problèmes de confort thermique n’apparaissent qu’en hiver ». Vrai ou faux ?

FAUX. Le confort thermique ne consiste pas uniquement à maintenir une température agréable chez soi en hiver, lorsqu’il fait froid dehors. C’est aussi ne pas avoir trop chaud dans son logement en période estivale lorsque les températures montent. On parle alors de « confort d’été  ».

Le saviez-vous ? 

Le corps humain parvient à réguler ses dépenses énergétiques en fonction des conditions thermiques de l’environnement où il se trouve. Mais pour être bien chez soi, il faut pouvoir atteindre ce que l’on appelle la “zone de confort thermique”, c’est-à-dire, la température ambiante au sein de laquelle l’homme est en équilibre avec son environnement.

Tout au long de l’année, votre habitation peut vous protéger efficacement des variations de température extérieure, à condition de disposer d’une isolation de qualité. Si les isolants sont défectueux, s’ils ont été mal choisis ou s’ils sont vieillissants, ils ne jouent plus leur rôle de barrière thermique. La chaleur risque de s’échapper de chez vous en hiver ou d’y rentrer en été, surtout si vous avez quelques ponts thermiques dans la barrière isolante. Et lorsque la température grimpe ou baisse à l’intérieur, cela impacte votre confort thermique.

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« En améliorant l’isolation thermique de mon logement, j’obtiens forcément une meilleure isolation acoustique ». Vrai ou faux ?

FAUX. Tout dépend du matériau isolant choisi. Certains améliorent l’isolation phonique, d’autres la dégradent. Si vous optez pour de la laine de verre ou de la laine de roche par exemple, vous obtiendrez effectivement une bonne isolation thermique et acoustique de votre logement. Mais attention, tous les isolants ne protègent pas de la même manière, ni avec la même efficacité.

  • Pour l’isolation thermique, choisissez un isolant à faible conductivité thermique. Il s’agit de la capacité d’un matériau à conduire la chaleur. Plus la conductivité est faible, meilleure est l’isolation. La résistance aux variations de température dehors sera plus forte et votre logement sera mieux isolé et protégé de l’inconfort lié au refroidissement et au réchauffement extérieur.
  • En ce qui concerne l’isolation acoustique, les doublages rigides ont tendance à dégrader l’isolation. Pour une meilleure efficacité, privilégiez les doublages en laine minérale, en laine biosourcée ou en polystyrène élastifié, pour ne citer qu’eux.
  • Dans les deux cas, c’est l’épaisseur qui fait la différence. L’efficacité de l’isolation thermique et phonique en dépend.
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« Pour améliorer le confort dans le logement et limiter les plus grosses déperditions de chaleur, la première chose à faire est de changer les fenêtres ». Vrai ou faux ?

FAUX. Contrairement aux idées reçues, les fenêtres ne sont pas responsables des plus grosses déperditions d’énergie. C’est le toit qui représente la part la plus importante des déperditions thermiques avec un taux allant jusqu’à 30 %. Quant aux fenêtres, elles causent en moyenne 10 à 15 % des déperditions thermiques. Elles peuvent cependant être à l’origine de ponts thermiques non négligeables au niveau du pourtour des fenêtres.

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« Un mur épais est forcément un mur qui isole bien ». Vrai ou faux ?

FAUX. Certes, un mur fin est plus vulnérable qu’un mur épais. Les parois disposent de propriétés intrinsèques  : plus elles sont épaisses, plus elles sont isolantes en termes d’étanchéité.

Mais tout ne dépend pas uniquement de l’épaisseur du mur. Une isolation efficace de votre logement dépend surtout de la constitution globale de ses parois. Il est aussi possible d’améliorer l’isolation thermique de votre habitation en ajoutant des matériaux permettant d’isoler vos murs par l’intérieur (ITI) ou par l’extérieur (ITE).

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« Un logement bien isolé est un logement qui n’est pas bien ventilé ». Vrai ou faux ?

FAUX. C’est le cas s’il n’existe pas de système de ventilation ou si ce dernier est défectueux.

Ne pas renouveler l’air de votre logement est toujours une mauvaise idée.  Au quotidien, vos activités et votre respiration produisent de la vapeur d’eau. Si vous ne renouvelez pas l’air intérieur de votre logement, les pièces risquent de devenir humides. Des moisissures peuvent alors se développer.

Une isolation efficace combinée à une bonne aération (10 minutes d’ouverture des fenêtres matin et soir en créant des courants d’air) limite ces risques d’humidité. À terme, vos fenêtres, vos murs et vos peintures se dégraderont moins. Et surtout, vous respirerez un air plus sain et moins pollué.

 

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« Contrairement aux propriétaires, les locataires n’ont droit à aucune aide pour entreprendre des travaux d’isolation thermique dans le logement qu’ils occupent ». Vrai ou faux ?

FAUX. Les travaux de rénovation énergétique donnent droit à des aides de l’État comme le prêt à l’amélioration de l’habitat accordé par la CAF pour financer l’isolation thermique et accessible aux locataires. Ces derniers peuvent également prétendre aux certificats d’énergie (CEE), aux primes coup de pouce économies d’énergie et aux opérations d’isolation à 1 euro.

Contrairement aux idées reçues, le statut de propriétaire n’est pas une condition d’éligibilité aux aides financières. Les locataires et les occupants à titre gratuit peuvent en bénéficier également. Faites attention à bien obtenir au préalable l’autorisation de votre propriétaire car elle est nécessaire pour pouvoir effectuer des travaux de rénovation thermique.

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Guide de rénovation
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