Comment assurer la rénovation énergétique d’une location au meilleur prix ?En tant que propriétaire bailleur, vous pouvez prétendre à différents dispositifs de primes et d’avantages fiscaux si vous rénovez un bien que vous louez. Ces aides sont octroyées par l’État, mais des subventions sont aussi mises en place au niveau local (commune, département, région, etc.). Ces aides financières contribuent à améliorer la rentabilité de votre investissement. Pour estimer le montant des aides pour les propriétaires bailleurs auxquelles vous êtes éligible, utilisez les simulateurs France Rénov’ et la plateforme du programme Oscar. Ainsi, vous obtenez une réponse qui prend en compte vos critères d’éligibilité, et notamment vos revenus, pour un calcul d’aide à la rénovation énergétique d’une location au plus juste. Quelles sont les aides pour le bailleur lors d’une rénovation énergétique en location ? Nationaux ou locaux, découvrons les dispositifs d’aides accessibles aux propriétaires bailleurs. Les aides financières de l’Anah L’agence nationale de l’habitat (Anah) propose plusieurs dispositifs d’aides, qui comptent parmi les plus intéressants, pour les propriétaires bailleurs : MaPrimeRénov’ rénovation par geste ; MaPrimeRénov’ rénovation d’ampleur. Pour prétendre à l’une de ces primes, vous devez respecter des conditions de ressources, ainsi que l’atteinte d’un certain niveau de performance énergétique. Bien entendu, ces aides sont plafonnées par logement, mais des bonus sont aussi octroyés lorsque vous atteignez une excellente performance énergétique après rénovation du bien loué ou si vous le sortez du statut de passoire thermique. Plus vos revenus sont modestes, plus le montant accordé est élevé. Propriétaire occupant, copropriétaires, si vous désirez rénover votre résidence principale, l’Anah met à votre disposition un guide des aides financières régulièrement actualisé. Un projet mené à bien implique de savoir exactement quels travaux réaliser et quel est le budget à accorder à une rénovation énergétique efficace. MaPrimeRénov’ Copropriété Cette aide est accordée uniquement pour les travaux des parties communes et privatives d’intérêt collectif. Le propriétaire unique d’un logement en copropriété ne peut pas prétendre à cette aide pour des travaux privés, car la demande se fait par le syndic au nom et pour le compte de la copropriété. Les autres aides pour un propriétaire bailleur D’autres aides pour un propriétaire bailleur contribuent à limiter le budget à allouer à vos travaux de rénovation énergétique : le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE) accorde des primes énergies dont le montant varie selon l’opération réalisée, ainsi que des primes « Coup de pouce » ; l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) permet de rénover sans avancer l’argent ; le prêt avance rénovation en maison ou partie privative finance certains travaux de rénovation à un taux compétitif ; la TVA à taux réduit s’applique au matériel et à sa pose ; le dispositif Loc’Avantage offre une réduction d’impôt si le logement présente a minima un DPE classe E après rénovation et reste loué à un loyer modéré pendant au moins 6 ans ; le déficit foncier est déduit de vos revenus imposables. La plupart de ces aides se cumulent, mais impliquent de faire appel à un artisan RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Un annuaire à jour des artisans RGE de votre région est disponible sur le site France Rénov’. Voir plus Rénovation énergétique : comment éviter une arnaque ? Conseils au quotidien France Rénov’ met à disposition des propriétaires bailleurs un guide très complet sur la rénovation énergétique des logements en location. Vous pouvez le consulter directement sur le site de France Rénov’ pour bénéficier de la dernière version disponible et à jour. Vous y découvrirez aussi plusieurs simulations pour des projets de rénovation concernant différents types de travaux et différents profils de propriétaire bailleurs. Pourquoi rénover un logement destiné à la location ?Si la rénovation énergétique d’un bien locatif représente un budget pour un propriétaire bailleur, c’est une démarche qui présente de multiples atouts, notamment pour valoriser le bien et se conformer à la réglementation. Réduire les charges pour améliorer l’attractivité d’un bien en location Si les biens à louer se font rares dans de nombreuses villes de l’Hexagone, les futurs locataires préfèrent néanmoins louer un appartement ou une maison bien isolée. Ainsi, ils savent qu’ils vont habiter dans un lieu confortable et que leur budget énergie pourra être maîtrisé. À critères égaux, un bien à louer énergivore, classé F ou G d’après le diagnostic de performance énergétique (DPE), peut rebuter des locataires. En effet, face à la montée des prix de l’énergie, l’impact des charges énergétiques sur un budget mensuel ne peut être négligé. Voir plus Quels travaux de rénovation sont à la charge des propriétaires et des locataires ? Guide de rénovation En revanche, un logement bien rénové, avec une isolation performante, un chauffage efficace et une bonne ventilation, attire davantage de locataires et se loue encore plus rapidement. De plus, un “bon” DPE, note A ou B en opposition au “mauvais” DPE qui affiche une classe F ou G, représente un argument de poids pour justifier un loyer plus élevé, dans la limite de l’encadrement des loyers dans les zones les plus tendues. De même, le résultat du diagnostic peut avoir une incidence sur la fixation du prix de vente et devenir un véritable argument de négociation du prix. Pour finir, la réduction des charges en chauffage et la garantie d’un meilleur confort thermique constituent également des atouts pour fidéliser les locataires et limiter les périodes de vacance locative. Accord du locataire pour rénover un bien loué : Vous devez obtenir l’accord du locataire occupant ou profiter d’une période de vacance locative pour pouvoir engager des travaux de rénovation énergétique dans un logement loué. Respecter les obligations de rénovation pour les propriétaires bailleurs Une passoire thermique peut ne pas être rénovée, toutefois, elle ne pourra bientôt plus être louée, car un propriétaire est tenu de remettre au locataire un logement décent ! En effet, les réglementations en matière de performance énergétique évoluent pour lutter contre la précarité énergétique. En ce sens, les propriétaires bailleurs doivent impérativement s’y conformer sous peine de voir leur bien interdit à la location. La première mesure prise a consisté à interdire l’augmentation des loyers des logements avec un DPE F ou G depuis août 2022. Étaient concernés les contrats signés, renouvelés ou tacitement reconduits. Les baux en cours ne pouvaient faire l’objet d’une révision du loyer. En outre, depuis le 1ᵉʳ janvier 2023, les logements consommant plus de 450 kWh/m²/an sont considérés comme indécents et ne peuvent plus être loués. Toutefois, ce n’était que le début d’un calendrier réglementaire plus strict : depuis le 1erjanvier 2025, les logements classés G au DPE sont interdits à la location ; en 2028, cette interdiction s’étendra aux logements classés F ; d’ici 2034, ce sera le tour des logements classés E d’être interdits à la location. Ces mesures visent à éliminer progressivement les passoires thermiques du parc locatif et à accélérer la transition énergétique. En outre, le respect de la législation contribue à conserver de bonnes relations avec vos locataires qui sont en droit d’exiger la réalisation de travaux si le bien ne répond pas aux critères de décence réglementaires. Pour éviter de vous retrouver avec un bien vacant et non décent, anticipez ces obligations et faites les travaux nécessaires dès maintenant. Affichage du DPE L’affichage du DPE est obligatoire sur chaque petite annonce de location d’un bien depuis 2011. Depuis 2021, l’affichage doit correspondre à un DPE calculé sur base de la nouvelle méthode de calcul qui présente la double étiquette énergie / climat, ainsi qu’une estimation des factures. En outre, à la suite de la réforme du DPE, ce dernier est désormais opposable, ce qui signifie que votre responsabilité est engagée. Vous vous engagez à des poursuites si les résultats ne sont pas clairement affichés dans l’annonce immobilière et si un bail est signé, il peut être rendu caduc. Valoriser durablement son bien immobilier Un logement rénové prend automatiquement de la valeur sur le marché immobilier. En réalisant des travaux d’amélioration énergétique en tant que propriétaire bailleur, vous augmentez non seulement la rentabilité du bien en location en le louant plus cher, mais aussi sa valeur de revente. Une maison ou un appartement à louer affichant une bonne classe énergétique (A, B ou C) bénéficie d’une meilleure perception sur le marché et se vend généralement plus rapidement qu’un logement énergivore. À l’inverse, les passoires thermiques sont de plus en plus difficiles à céder, car les acquéreurs intègrent à leurs calculs les coûts des travaux de rénovation obligatoires. Dans ce contexte, la rénovation énergétique apparaît comme un investissement stratégique pour les propriétaires. Et la planète dans tout ça ? En tant que propriétaire bailleur, rénover son logement contribue aussi à réduire son empreinte carbone. En effet, en consommant moins d’énergie et en diminuant les déperditions de chaleur, votre bien à louer émet moins de gaz à effet de serre. Ainsi, vous devenez acteur de la transition énergétique et vous participez à l’effort global pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 selon les objectifs fixés par l’État. Quels travaux privilégier pour améliorer la performance énergétique ?Pour optimiser la performance énergétique d’un logement locatif, ciblez en priorité les postes les plus déperditifs et énergivores qui permettent de prétendre aux aides pour les propriétaires bailleurs. De quels types de travaux votre logement a-t-il besoin pour être plus confortable et économe pour vos locataires ? L’isolation Les travaux d’isolation thermique sont toujours la première action à engager pour réduire les déperditions énergétiques. Une isolation performante des murs, des combles et des planchers permet de limiter les pertes de chaleur en hiver et de maintenir un certain confort en été. Lors de cette rénovation, les ponts thermiques sont aussi à traiter autant que possible et l’installation de fenêtres à double ou triple vitrage permet d’optimiser l’isolation du logement. La ventilation Une bonne ventilation contribue à garantir la qualité de l’air intérieur et à éviter les problèmes d’humidité et de moisissures. Attention, lorsque la mise en œuvre d’une isolation performante est prévue, la ventilation doit obligatoirement être étudiée pour parer à de telles nuisances. L’installation d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC) simple ou double flux contribue à un renouvellement optimal de l’air. Le chauffage et l’eau chaude sanitaire Le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire représentent une part importante des consommations énergétiques d’un logement. Une bonne isolation est à prévoir en amont du changement d’un équipement énergétique. Opter pour des systèmes plus économes en énergie, tels que les pompes à chaleur, les chauffe-eaux thermodynamiques ou les chaudières biomasse, aide à maximiser la performance énergétique du bien et à réduire le montant des charges locatives. Et l’électroménager ? Tous les équipements qui consomment de l’énergie impactent le montant de la facture d’électricité. Ainsi, en remplaçant des appareils électroménagers obsolètes et énergivores par des solutions plus performantes, vous aidez vos locataires à diminuer le montant de leurs factures. En ligne de mire des plus gros consommateurs pour un logement loué meublé, pensez au four, aux plaques de cuisson, au lave-vaisselle et à la machine à laver. La rénovation globale Rénover étape par étape pour limiter le budget travaux représente une solution efficace à court terme, mais la rénovation globale reste le meilleur investissement. En prévoyant plusieurs travaux simultanément, vous optimisez de façon coordonnée les différents postes de travaux pour atteindre un gain énergétique plus significatif. Ce type de projet est fortement encouragé par les dispositifs d’aides financières, tels que MaPrimeRénov’ et les certificats d’économies d’énergie (CEE). Si vous vous engagez dans la rénovation globale d’un logement en location, faites appel à une entreprise certifiée CertiRénov RGE. Vous avez l’assurance que vos travaux sont réalisés par des professionnels compétents et de pouvoir bénéficier des aides de l’État. Quelles sont les étapes pour rénover un logement en location et bénéficier des aides accordées aux propriétaires bailleurs ?Avant de décider quels travaux de rénovation entamer dans son appartement ou sa maison en location, il convient d’évaluer la performance énergétique de son logement. Le DPE apporte un résultat et des conseils, mais un audit énergétique devient indispensable pour mener à bien une rénovation plus globale ou hiérarchiser différentes opérations complémentaires. Les conseillers France Rénov’ sont des interlocuteurs de choix pour bénéficier de conseils gratuits et impartiaux dans le cadre de la rénovation d’un appartement ou d’une maison en location. Ces experts guident les particuliers pour définir leur projet de rénovation et listent les aides pour les propriétaires bailleurs auxquelles ils peuvent prétendre. En tant que propriétaire bailleur, s’engager dans la rénovation énergétique d’un logement vous permet d’envisager votre investissement locatif plus sereinement et durablement. En répondant aux exigences réglementaires, vous louez un bien qui respecte des critères de décence, de confort et de performance qui contribuent à maintenir de bonnes relations avec vos locataires. PARTAGER Recevez nos conseils de saison Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez chaque mois la sélection des conseils de saison Votre e-mail Merci d’indiquer une adresse email valide En cochant cette case, j'accepte de recevoir vos emails et confirme avoir pris connaissance des conditions générales d'utilisation. Vous devez accepter les conditions générales d’utilisation