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Quel traitement choisir contre la mérule ?

Modifié le 8 août 2024

La mérule, champignon destructeur, peut causer des dégâts importants aux boiseries et maçonneries des habitations. Comment repérer une infestation et quel traitement appliquer pour l’éradiquer ?

Qu’est-ce que la mérule et à quoi ressemble-t-elle ?

La mérule (aussi appelée mérule pleureuse, mérule pleureur ou Serpula lacrymans) est un champignon dit lignivore, c’est-à-dire qu’il se nourrit de bois. Il s’agit du champignon le plus dangereux pour un habitat, car il peut détruire toutes les boiseries et se développe rapidement si les conditions sont favorables (endroits humides). Généralement, ce sont les bois de charpente qui sont premièrement attaqués par la mérule, puis les autres boiseries comme les plinthes, parquets, escaliers, poutres, planchers…

En se nourrissant du bois, le plus souvent du bois résineux, elle le fragilise et peut même aller jusqu’à le détruire par pourriture cubique brune et effritement.

Comment détecter la mérule ?

Tout d’abord, pour la détecter, il convient de savoir à quoi elle ressemble. La mérule peut avoir deux aspects différents, selon si l’endroit contaminé est plutôt sombre ou clair. Dans un endroit sombre, la mérule a un aspect blanc, cotonneux, comme des moisissures et sa taille dépend de son développement.

Dans un endroit éclairé, elle sera toujours circulaire, elle aura un aspect plus consistant, et sera de couleur brune ou rougeâtre avec des contours blancs. Il est bon de savoir que la mérule se développe uniquement dans les endroits humides.

Certains indices indiquent la présence de mérule chez vous :

  • les pièces de bois de votre habitat, quelle que soit leur essence, ont un toucher cotonneux ou sont couvertes de filaments blancs ;
  • le bois se ramollit voire se casse ;
  • le bois devient plus brun ;
  • les éléments en bois se déforment (plinthe, poutre, cadre de porte…) ;
  • vous sentez une odeur de champignon et d’humidité.

Les zones géographiques les plus concernées

En France métropolitaine, la mérule se développe de manière inégale. Certaines zones sont plus sujettes à la contamination. Ces zones sont définies par des arrêtés préfectoraux régulièrement mis à jour. En 2024, les départements les plus à risque sont :

  • l’Aisne (02) ;
  • l’Aube (10) ;
  • l’Eure (27) ;
  • le Finistère (29) ;
  • l’Indre (36) ;
  • le Jura (39) ;
  • l’Oise (60) ;
  • le Puy-de-Dôme (63) ;
  • le Haut-Rhin (68) ;
  • le Rhône (69) ;
  • la Seine-Maritime (76) ;
  • les Deux-Sèvres (79) ;
  • la Somme (80).

Comment prévenir l’apparition de la mérule ?

Vous habitez dans une zone à risque ? Pas d’inquiétude. Bien qu’il n’existe pas de traitement préventif à proprement parler, il y a des actions de préservation du bois à mettre en place au sein de votre habitation. L’environnement qui favorise le développement de ce champignon xylophage est :

  • une teneur en eau du bois supérieure à 30 % ;
  • un taux d’humidité dans l’air supérieur à 60 % ;
  • de la pénombre ;
  • une température comprise entre 20° et 30°C ;
  • la présence de bois (résineux, feuillus, etc.).

Pour éviter que votre logement se trouve dans ces critères favorables à la mérule, il est important de respecter et de contrôler le fonctionnement du bâti, notamment en termes de ventilation et d’isolation thermique (lutte contre les ponts thermiques et le phénomène de condensation). À titre préventif, il est également indispensable d’aérer quotidiennement les pièces pour évacuer l’humidité résiduelle.

La mérule peut déjà être présente dans un logement, mais être en veille. Elle se développera uniquement si le logement atteint un certain niveau d’humidité.

Pour surveiller et entretenir le bâtiment, il convient de porter une attention particulière à certaines zones stratégiques :

  • chaque étage de la maison (du sous-sol aux combles) : pour identifier des bouches de ventilation cassées ou obstruées, des joints de douche à refaire, des fuites d’eau ou des infiltrations,
  • les abords de la maison ou de l’immeuble : notamment la présence de végétaux, un mauvais état des égouts, etc. qui peuvent favoriser la pénétration d’humidité dans le bâti,
  • le toit : présence de mousse, tuiles cassées, cheminée fissurée, un mauvais écoulement des eaux pluviales…
  • les façades : salissures, fissures, enduit extérieur endommagé ou encore gouttière cassée.
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Conseils au quotidien

Si vous faites ces vérifications régulièrement (au moins une fois par an et après de grosses intempéries) et les réparations nécessaires, vous réduisez déjà grandement le risque de développement de mérule chez vous, car vous prévenez la présence d’un taux d’humidité trop élevé.

Que faire en cas de suspicion ou de détection de la mérule ?

Si vous suspectez la présence de mérule chez vous, il est nécessaire de mettre en place une vérification pour voir si un traitement du bois est nécessaire :

  • Ensuite, si le diagnostiqueur confirme la présence de mérule, vous avez l’obligation de prévenir la mairie de votre commune en faisant une déclaration. Cette obligation est définie par la loi Alur. Par courtoisie, il est également convenu de prévenir vos voisins, surtout dans le cas d’un immeuble en copropriété.
  • Puis, pour identifier l’intégralité des zones infestées par le champignon et connaître les étapes à effectuer pour assurer la conservation du bâti, il faut faire appel à un expert ou un bureau d’études qui va déterminer les mesures à prendre grâce à un contrôle complet du bâtiment avec dépose et démontage de certains éléments. Cet expert détermine ainsi les ouvrages en bois à renforcer, éliminer ou remplacer et définit les mesures complémentaires à appliquer comme des travaux d’assainissement ou des mesures d’assèchement, etc. Avec les recommandations de cet expert, vous allez pouvoir contacter des entreprises spécialisées pour réaliser les travaux (traitement de charpente par injection et pulvérisation, par exemple).
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Comment traiter la mérule dans votre logement ?

Les traitements curatifs contre la mérule présente dans votre logement dépendent des circonstances et de l’importance de la zone infestée. C’est pourquoi il est important de faire appel à un expert pour déterminer les actions à réaliser en fonction du cas particulier de votre logement. Vous devez ensuite solliciter des professionnels spécialisés.

  • Dans un premier temps, il faut supprimer l’excès d’humidité. En fonction de la source du problème (infiltration directe de la pluie, condensation, humidité provenant du sol), cela va consister à reboucher les fissures, à réparer les fuites ou encore à installer ou changer le système de ventilation. Une amélioration de l’isolation peut également être pertinente pour lutter contre les remontées capillaires, les ponts thermiques et la condensation.
  • Ensuite, il faut assécher le bâtiment par ventilation naturelle, par chauffage ou bien par déshumidification.
  • Après, il est nécessaire de réparer ou de remplacer les bois dégradés.
  • Pour une infestation importante, il est parfois recommandé d’accélérer la mort des champignons sans attendre l’asséchement du logement. Il faut alors faire appel à une entreprise spécialisée qui va mettre en place un traitement curatif avec l’injection de fongicides chimiques ou un traitement par air chaud.

Une fois la mérule éradiquée, il est important de continuer à entretenir le logement et surveiller le taux d’humidité pour que l’environnement ne soit plus favorable au développement de ce champignon.

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FAQ Traitement contre la mérule : nos réponses à vos questions

Comment détecter la présence de mérule dans un logement ?

Pour détecter la mérule, observez les boiseries. Si elles sont cotonneuses, couvertes de filaments blancs, ou si le bois se ramollit, il pourrait y avoir de la mérule. Une odeur de champignon et d’humidité est aussi un indice. Les zones humides et sombres sont particulièrement propices à son développement.

Quelles parties des maisons et des appartements sont vulnérables à la mérule ?

Les mérules s’attaquent principalement aux boiseries des habitations. Les zones humides et sombres comme les sous-sols, les salles de bains, et les combles sont particulièrement vulnérables. Les éléments en bois tels que les charpentes, plinthes, parquets, escaliers et poutres sont les plus susceptibles d’être affectés par la mérule.

 

Comment la mérule arrive-t-elle dans un logement ?

La mérule pénètre dans les logements par le biais de spores aéroportées, qui se propagent essentiellement dans des environnements humides et sombres. Elle peut également être introduite par le biais d’un bois contaminé, provenant de l’extérieur, ou par des objets en bois déjà infestés. Les zones à risque de mérule sont les sous-sols, les salles de bains et les combles.

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