Le radon, qu’est-ce c’est ? Le radon est un gaz radioactif qui provient de la dégradation de l’uranium et du radium présents dans la croûte terrestre, principalement dans les sols granitiques et volcaniques. Incolore et inodore, il se trouve majoritairement dans les sols, mais aussi dans l’air et dans l’eau. Par effet de confinement, on le retrouve parfois à des concentrations plus élevées à l’intérieur des bâtiments qu’à l’extérieur. Ce gaz fait ainsi partie des principaux polluants de l’air intérieur et constitue la première source d’exposition aux rayonnements ionisants en France. Très toxique, il est d’ailleurs reconnu depuis 1987 par le Centre international de recherche sur le cancer comme « cancérogène pulmonaire certain ». Avec une moyenne de 2 000 cas par an, il représente la deuxième cause de cancer du poumon, derrière le tabac. Pour mesurer l’impact du radon sur la santé, on s’intéresse à sa concentration dans l’air qui se mesure en becquerel par mètre cube (Bq/m³). En 2009, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a recommandé un niveau de référence de 100Bq/m³ et de rester sous la barre des 300Bq/m³. Où trouve-t-on le radon ?Le radon est principalement présent dans le sol et il se diffuse également dans l’air où sa concentration peut représenter un risque notoire pour la santé. Si, à l’extérieur, le radon se dilue rapidement et sa concentration ne dépasse généralement pas les quelques dizaines de Bq/m³ (source : Institut de radioprotection et de sureté nucléaire – IRSN), c’est à l’intérieur qu’il est le plus nocif. Dans les lieux confinés comme les bâtiments et les habitations, il peut s’accumuler et atteindre des concentrations élevées, dépassant parfois plusieurs milliers de Bq/m³. Il se niche particulièrement dans les sous-sols et les vides sanitaires en s’infiltrant via les fissures et les passages des canalisations. Êtes-vous dans une zone à risque ?Le radon ne se trouve toutefois pas de façon uniforme dans les sols. Certaines zones, aux formations géologiques naturellement riches en uranium, sont plus concernées que d’autres : le Massif armoricain, le Massif central, la Corse ou encore les Vosges sont par exemple particulièrement touchés car constitués de grands massifs granitiques. Certains grès et schistes noirs peuvent également contenir des concentrations élevées de radon. La détection du radon est-elle obligatoire ?Tout dépend de la localisation du bien immobilier concerné. L’IRSN a établi une carte de la concentration potentielle de radon dans les sols afin de déterminer les régions où la présence élevée de radon dans les bâtiments est la plus probable. Cette carte classe les communes en 3 catégories, du risque le plus faible au plus élevé : catégorie 1 : communes à potentiel radon faible ; catégorie 2 : communes à potentiel radon faible, mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transport du radon vers les bâtiments ; catégorie 3 : communes à potentiel radon significatif. Si vous êtes propriétaire d’un bien immobilier situé en zone à potentiel radon de catégorie 3 selon la carte de l’IRSN, et que vous souhaitez le vendre ou le louer, vous devez obligatoirement en informer l’acquéreur ou le locataire. Comment détecter le radon ?Pour connaître la concentration en radon de votre maison ou de votre immeuble, il faut effectuer des mesures à l’aide de détecteurs radon. Nous vous conseillons de les faire installer par un professionnel agréé qui saura réaliser des mesures fiables et analyser les résultats obtenus. La liste des professionnels est disponible sur le site de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) (niveau 1-option A). Les mesures doivent être effectuées dans les pièces régulièrement occupées, de jour comme de nuit (salon, chambres…), sur deux mois minimum. Privilégiez la période hivernale, en conservant les mêmes habitudes d’utilisation du logement en termes de chauffage et d’aération. L’objectif est d’obtenir le résultat le plus représentatif possible de la valeur moyenne annuelle. Par ailleurs, le nombre de détecteurs à installer dépend de la taille du logement ou du bâtiment et de ses particularités : présence d’une cave, d’un sous-sol, existence de plusieurs étages… À titre d’exemple, prévoyez au moins un détecteur pour 200 m2 d’une « zone homogène » (espace dont les caractéristiques sont identiques ou proches en prenant en compte le système constructif, la ventilation et la température), tel qu’un vide sanitaire ou un espace de plain-pied, et au moins deux détecteurs par bâtiment au niveau le plus bas occupé. Veillez également à choisir un emplacement : à l’abri des chutes, des animaux ou encore de la curiosité des enfants ; représentatif des conditions d’inhalations (entre 80 cm et 1m50 du sol) ; suffisamment loin du rayonnement solaire et des sources de chaleur (radiateur, cheminée, téléviseur…) ; en dehors des cuisines, dans la mesure du possible, afin d’éviter les dépôts de graisse. Le détecteur doit également rester bien ouvert et les conditions de pose être vérifiées régulièrement. À l’issue des mesures, il doit ensuite être renvoyé au fournisseur pour être analysé. En France, plusieurs sociétés produisent des dosimètres radon et disposent de laboratoires pour les analyser : Analyse-radon (société Algade / Dosirad), Santé Radon (société Pe@rl), Radonova laboratories… Pour en savoir plus sur le radon, sa détection et les solutions pour y remédier, téléchargez notre guide. Destiné en priorité aux professionnels, il contient cependant des informations qui pourront vous aider à mesurer le taux de radon de votre habitation, ainsi que les actions correctives qui peuvent être mises en place dans votre logement ou immeuble. Quels sont les seuils à respecter ?En France, il n’y a pas de limite réglementaire applicable aux habitations (et immeubles). L’Organisation mondiale de la Santé recommande toutefois la valeur référence de 100 Bq/m³, et 300 Bq/m³ comme seuil à ne pas dépasser. Cette recommandation a par la suite été retenue par la Commission européenne. Le diagnostic amiante : obligations, durée de validité, conseils Documents Les étapes pour bien rénover toute votre habitation Guide de rénovation Réussir l’achat de son terrain pour faire construire une maison Guide de construction Sur le même sujet Aménagement de sous-sol : les points à contrôler Diagnostic ERP : obligation, validité, conseils Le diagnostic amiante : obligations, durée de validité, conseils Comment bien entretenir et nettoyer les sols ? PARTAGER Recevez nos conseils de saison Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez chaque mois la sélection des conseils de saison Votre e-mail Merci d’indiquer une adresse email valide En cochant cette case, j'accepte de recevoir vos emails et confirme avoir pris connaissance des conditions générales d'utilisation. Vous devez accepter les conditions générales d’utilisation