1 Quels sont les différents types d’habillage en bois ? Parmi les essences de bois couramment utilisées pour les parements et habillages muraux, on peut citer : le pin, l’épicéa, le noyer, le sapin douglas, le hêtre, le chêne, le peuplier, le teck, le bambou, etc. Qu’ils soient laissés bruts avec leur couleur naturelle, teintés, vieillis ou peints, les parements en bois pour habiller et embellir vos murs et votre décoration intérieure dans son ensemble sont multiples : Le lambris Raboté, brossé ou brut de sciage, le lambris brut, peint, verni ou lasuré est le revêtement mural en bois le plus fréquent. Laissé à l’état naturel, il apporte une touche authentique pour décorer votre intérieur. Ce parement en bois peut bien sûr faire l’objet de finitions pour mieux faire ressortir les veines du bois ou personnaliser la couleur avec du vernis, de la lasure ou de la peinture. Il est possible de peindre ou de repeindre le lambris en bois avec une multitude de teintes qui offrent un style complètement différent à la pièce. À noter qu’il existe également du lambris PVC adhésif ou clipsable et facile à poser qui peut présenter un motif imitation bois. Les plaquettes de parement en bois Ces revêtements muraux sont généralement issus de bois recyclé, que ce soit via le réemploi de bois utilisé par exemple pour la construction de maison ou de bateaux ou l’utilisation des chutes créées lors de la fabrication de produits standardisés comme les planches, les meubles ou les lames de parquet. Après les étapes de calibrage, séchage et rabotage, les morceaux de bois de différentes tailles sont assemblés entre eux pour constituer des plaquettes de plusieurs cm² (type dalles ou carreaux) qui peuvent se poser à la verticale ou à l’horizontale selon l’effet recherché. Ces plaquettes de parement permettent de créer un aspect 3D graphique et chaleureux à la décoration. Le parquet Saviez-vous que ce revêtement habituellement posé au sol peut également être installé au mur ? Il est possible de l’utiliser en guise de revêtement mural pour créer un parement design en bois, voire de recycler un vieux parquet existant ! Le contreplaqué Cet habillage bois est constitué de fins panneaux superposés et collés les uns aux autres. Il peut être verni, filmé, teinté, et rendu imperméable avec un traitement hydrofuge… Attention cependant, ces revêtements muraux, bien que réputés écologiques, peuvent contenir des composés organiques volatils (COV) provenant de l’usage des colles. Les palettes de marchandises Elles peuvent être recyclées en tant que revêtement intérieur et décoration murale. Elles trouvent ainsi leur place sur le mur du logement pour produire une décoration originale et décalée, à bas coût. Les lattes sont démontées, poncées et lasurées (finition au choix et optionnelle) avant d’être alignées le long du mur à l’aide de clous longs. Attention cependant, les palettes ont pu être traitées avec des produits pouvant émettre des polluants à l’intérieur de votre logement. Les rondelles de bois Elles sont issues de bûches découpées, et disposées au mur de manière à créer un assortiment décoratif de pièces de bois rondes. Le rendu est optimisé en sélectionnant des rondelles de différentes tailles et couleurs, réparties aléatoirement. Les panneaux OSB Ils proposent des essences claires avec des tonalités chaudes apportant un côté brut et naturel à l’intérieur du logement. Pratiques et économiques, ces panneaux muraux en bois sont aussi appréciés pour leur résistance et leur excellente capacité d’isolation. 2 Quelle essence de bois choisir pour l’intérieur d’un logement ? En France, plusieurs classifications répartissent les essences de bois en fonction de leur usage et destination. Les classes de durabilité et d’imprégnabilité sont régies par la norme EN 350-2, et les classes d’emplois par la norme NF EN 335-1. Les classes de durabilité Les classes de durabilité sont fonction de la résistance du bois à des risques biologiques. On trouve deux sous-classifications principales : Durabilité vis-à-vis des termites : classe D (durable), classe M (moyennement durable) ou classe S (sensible). Durabilité vis-à-vis des insectes à larves xylophages (capricornes ou vrillettes) : classe D (durable) ou classe S (sensible). Les classes d’imprégnabilité Les classes d’imprégnabilité déterminent la facilité d’imprégnation d’un bois. L’échelle va de 1 à 4. Un bois de classe 1 sera « très imprégnable » et pourra donc être pénétré complètement avec un traitement de préservation. À l’inverse, un bois de classe 4 ne sera pas imprégnable et ne pourra donc pas recevoir de produit de préservation. Les classes d’emplois Les classes d’emplois d’un bois sont déterminées selon les risques d’exposition à l’humidité. Chaque classe correspond à un degré de résistance, par traitement ou par durabilité naturelle. On dénombre 5 classes d’emplois : La classe 1 comprend les essences qui conviennent pour une pose intérieure, à l’abri de toute humidité. La classe 2 couvre les essences destinées aussi aux parements intérieurs mais qui peuvent supporter une condensation temporaire (comme dans les pièces humides). Les classes 3.1, 3.2 et 4 couvrent les essences utilisables à l’extérieur. Pour des murs intérieurs, il faut privilégier des essences affectées en classe d’emploi 1. Toutefois, en dehors des pièces humides, il n’existe aucune restriction d’utilisation car même les essences de bois fragiles auront une excellente durabilité, dès lors qu’elles ne seront exposées ni à la pluie, ni à la condensation, ni à des températures variables. Dans les pièces de vie, il est possible par exemple de choisir entre frêne, hêtre, sapin, noyer et châtaignier. Dans les pièces d’eau, le mariage de l’eau et du bois est possible ! L’utilisation d’un matériau en bois sera même propice à la création d’une ambiance naturelle digne d’un sauna, au cœur de la salle de bain ! Certains revêtements offrent en effet une bonne résistance à la condensation et peuvent donc être installés dans les pièces humides. Les essences de classe 2 conviennent si elles sont suffisamment éloignées de la source d’eau, celles de classe 3 et 4 sont préférables en cas de projection ou de contact direct. Pour ces pièces humides, privilégiez le chêne massif qui résiste considérablement à l’eau, le frêne, et les bois tropicaux comme le teck ou le bambou. En revanche, il faut éviter l’épicéa et le hêtre qui n’aiment pas l’humidité, ainsi que le pin massif qui est très sensible alors qu’il s’agit d’une des essences les plus populaires pour l’aménagement de la maison. Une bonne ventilation de la pièce reste nécessaire pour éviter que les parois ne s’abîment en raison d’une humidité excessive. Risques d’incendie : que disent les normes ? Les matériaux en bois s’enflamment plus ou moins facilement et sont susceptibles d’alimenter un incendie. La norme européenne NF EN 13501-1 classe la réaction au feu des produits selon sept catégories, A1 caractérisant les matériaux les moins combustibles et F les matériaux les plus combustibles. Dans un logement individuel, les matériaux utilisés dans le cadre de la décoration intérieure doivent être de classe A2, B ou C. En immeuble, dans un logement à plus de 50 mètres du sol, les matériaux doivent être au minimum classés catégorie A2. 3 Quels sont les modes de pose ? L’utilisation du bois pour les revêtements intérieurs présente plusieurs avantages. Rapide à mettre en œuvre, ce matériau permet de corriger des murs non plans (avec des irrégularités, des bosses ou du relief) et de dissimuler des murs abîmés sans avoir à faire de gros travaux. Compte tenu des normes en vigueur à respecter et de l’expertise nécessaire pour mener à bien les travaux d’installation, il est préférable de faire appel à un menuisier professionnel. Celui-ci pourra vous renseigner sur la faisabilité technique de votre projet et sur la meilleure manière de le rendre compatible avec la réglementation. Le menuisier pourra également vous conseiller sur le type d’habillage en bois qui convient le mieux dans chaque pièce, selon les décors ou le type de pose. Les habillages en bois peuvent être fixés de différentes manières sur le mur selon l’effet recherché : Pour donner une perspective ou faire apparaître une pièce avec un haut plafond un peu plus basse, votre menuisier va privilégier une pose horizontale des panneaux muraux. À l’inverse, si le but recherché est de donner de la hauteur à une pièce ou de la faire paraître plus étroite, il va opter pour une pose verticale du panneau mural. Cette dernière est aussi conseillée lorsqu’un seul pan de mur dans la pièce est paré des habillages en bois. Si vous souhaitez créer un effet décalé, moderne ou différent, la pose diagonale est une option intéressante… Selon la nature du mur décoré (brique, plâtre, pierre naturelle, enduit, etc.), le mode d’installation va aussi différer. Par exemple, un mur très abîmé ou irrégulier va nécessiter l’installation de tasseaux en bois pour apporter de la stabilité. Cette pose sur ossature est plus longue et coûteuse, mais offre l’avantage de mieux lutter contre l’humidité en laissant un espace d’aération derrière le revêtement mural. La pose sur ossature permet également d’intercaler un isolant thermique entre le mur et l’habillage bois, pour réduire les pertes de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur du logement. Une pose clouée, agrafée ou clipsée, plus rapide et économique, est possible si le mur est suffisamment sain et plan. Normalement, la pose collée est à éviter avec le bois, qui a besoin de « respirer » pour un rendu optimal. Pour autant, des habillages bois modernes ont été spécifiquement conçus pour ce type de pose avec de la colle, comme par exemple de fines lames de bois adhésives dont la découpe se fait au cutter. Le mur doit alors être dépourvu d’imperfections ! 4 Quelles précautions prendre pour faire durer votre revêtement mural en bois ? Pour les revêtements muraux intérieurs, le séchage du bois est indispensable, de même que son stockage à l’abri de l’humidité avant la pose. Et ce, afin de lutter autant que possible contre le retrait ou les déformations du bois, après installation des habillages. Pour la même raison, si l’agencement du logement le permet, il faut éviter la proximité entre le bois et des sources de chaleur sèche (climatisation, radiateurs électriques) car cela peut assécher le bois au fil du temps. Au moment de la pose, le taux d’humidité idéal doit être compris entre 9 et 13 %. À moins de choisir des essences de classe 4, il faut empêcher le contact répétitif du bois avec l’eau. À défaut, le risque est élevé de voir apparaître le développement de moisissures de surface sur votre revêtement mural en bois. Si ce n’est pas possible, pour raisons architecturales, il faudra couvrir les bois d’une finition hydrofuge afin de les rendre compatibles avec l’usage que vous espérez. Bien choisir vos équipements & matériaux Découvrez nos autres fiches Voir tous nos guides Le tissu mural : types, spécificités, avantages Le tissu mural : types, spécificités, avantages En savoir plus Le carrelage mural Le carrelage mural En savoir plus Les peintures intérieures Les peintures intérieures En savoir plus Le papier peint Le papier peint En savoir plus Voir tous nos guides Sur le même sujet Bien choisir votre menuisier Que faut-il savoir sur les peintures d’intérieur ? 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