Loin de l’image encore véhiculée des logements sociaux, les bailleurs sont souvent à la pointe en matière d'environnement. Quelles sont les principales innovations portées par Erigere ?
Erigere a mis en place une stratégie bas carbone ambitieuse qui passe par une politique de réhabilitation accélérée de son parc social.
Lorsque j’ai pris la présidence de l’entreprise, j’ai fixé des objectifs clairs : doubler le nombre de logements rénovés par an, ce qui implique un investissement financier massif. Ces travaux de rénovation visent principalement à limiter la consommation énergétique des bâtiments (changement des chauffages, pompes à chaleur, meilleure isolation des logements et des parties communes).
Autre action innovante, nous investissons dans les nouvelles technologies comme les panneaux solaires sur les toits et misons sur l’énergie photovoltaïque pour alimenter durablement nos immeubles. Cette démarche permettra à terme de limiter les charges de copropriété, de rendre du pouvoir d’achat à nos locataires et de réduire nos émissions de gaz à effet de serre.
Autre exemple d’innovation développée au sein du parc : l’installation de bornes de recharge pour véhicules électriques dans nos parkings. Là aussi, c’est une démarche qui va dans le bon sens et participe au développement du parc automobile électrique en répondant à une demande de nos résidents.
Les locataires sont, à juste titre, de plus en plus exigeants quant à la qualité de leur logement.
Quelles sont les attentes de vos locataires concernant la qualité de leur logement ?
Tout d’abord, pour bien connaître les attentes des locataires, il faut mettre en place des outils adéquats et efficaces pour dialoguer avec eux. Nous avons ainsi mis en place un véritable « service client », avec un numéro de téléphone dédié aux horaires élargis, ainsi qu’un mail professionnel, grâce auquel nous apportons des réponses rapides.
Nous avons également redéployé certains personnels des agences territoriales en créant des équipes mobiles, qui vont au contact de nos locataires. Enfin, nous nous appuyons beaucoup sur nos gardiens, qui sont les interlocuteurs privilégiés des locataires et nos précieux relais sur le terrain.
Ces différents canaux d’échanges nous permettent de mesurer les attentes des locataires. Force est de constater qu’ils sont, à juste titre, de plus en plus exigeants quant à la qualité de leur logement. Les usages changent dans le temps, les besoins aussi et nous devons nous adapter. Les attentes sont principalement tournées vers les espaces de vie. Ils veulent des cuisines ouvertes, des ouvertures vers l’extérieur, des balcons ou terrasses, des pièces lumineuses. La crise sanitaire que nous traversons a nettement renforcé ces envies de lumière, d’espaces intérieurs et extérieurs plus grands et plus fonctionnels.
S’agissant des espaces extérieurs, des travaux de résidentialisation sont d’ailleurs engagés pour offrir aux résidents des lieux de vie agréables, à quelques mètres de chez eux.
Quels sont les leviers mis en place par Erigere pour garantir à ses locataires des logements de qualité, où il fait bon vivre ?
De manière générale, nous développons les enquêtes de satisfaction, qui sont de bons baromètres des attentes et besoins des résidents et qui nous permettent de concevoir et proposer des logements de qualité.
La certification des logements peut aussi apporter des garanties fiables de cette qualité recherchée.
Si les exigences du référentiel de certification apparaissent au premier abord très techniques et règlementées, elles sont aussi des leviers pour garantir aux locataires des logements de qualité. À ce titre, elles gagneraient d’ailleurs à être plus valorisées pour les logements concernés et ceux qui les construisent et les gèrent.
En 2020, le Baromètre QUALITEL a constaté que les Français plébiscitaient les logements flexibles, évoluant au gré des besoins et modes de vie de leurs occupants, mais aussi plus pratiques et adaptés au bien-vieillir. Faites-vous le même constat ?
La flexibilité des logements est en enjeu majeur des prochaines années. Nous vivons de plus en plus longtemps et nous souhaitons rester dans notre logement aussi de plus en plus longtemps. C’est un paramètre que les promoteurs, les bailleurs et de manière générale tous les acteurs du logement doivent intégrer.
Conscient de ces enjeux, Erigere investit beaucoup dans le « bien-vieillir ». À titre d’exemple, nous avons noué un partenariat avec les « Maisons de Marianne » et créé de véritables villages à taille humaine, avec en son cœur des logements adaptés aux personnes âgées mais pas que ! L’objectif est de mélanger au sein de ces villages toutes les catégories de populations, de créer des lieux de vie communs (bibliothèque, place centrale, locaux d’artistes, etc.). C’est une manière de rompre l’isolement et de vivre ensemble plutôt qu’à côté.
En votre qualité de bailleur social, comment Erigere assure le maintien de la qualité dans le temps de son patrimoine ? Comment la rénovation, enjeu majeur du secteur du logement, est-elle appréhendée ?
Elle est appréhendée de deux manières. Tout d’abord à travers un véritable choc d’investissement ! Je le disais, Erigere a doublé le nombre de logements rénovés par an, passant de 300 à 600 logements ayant fait l’objet de travaux de réhabilitation notamment thermiques.
Ensuite, en étant particulièrement attentif au suivi des travaux réalisés par nos prestataires et des chantiers menés, en veillant au respect des délais.
J’en fais une affaire de principe, nous devons, vis-à-vis de nos partenaires (les maires notamment), réaliser les chantiers dans de bonnes conditions et livrer des logements de qualité, garantissant aux résidents un cadre de vie agréable.