L’impact sanitaire du logement
Avec plus de 80 % de notre temps passé dans des espaces intérieurs clos, et un air qui y est souvent beaucoup plus pollué qu’à l’extérieur, on comprend aisément qu’une mauvaise qualité de l’air intérieur peut avoir de graves conséquences sur la santé. Dans les logements, les pollutions sont multiples : sources extérieures, intérieures ou encore liées aux comportements des habitants.
S’il existe bien une réglementation concernant la ventilation et les sources de pollution de l’air (étiquetage sanitaire des produits de construction et de décoration, risque radon pour les ERP et le parc tertiaire…), il n’existe pas encore de texte global encadrant la qualité de l’air dans les logements. Or les réglementations thermiques successives induisent des bâtiments de plus en plus étanches et confinés, avec un impact fort sur l’air intérieur des logements. Les débits d’air à atteindre dans le cadre de la réglementation sur la ventilation -qui date de 1982- ne sont pas souvent respectés, d’où l’importance de s’intéresser sérieusement à ce sujet.
Des leviers d’actions pour améliorer la qualité de l’air des logements
Pour QUALITEL, la réglementation seule n’est pas la solution et il faut privilégier une stratégie associant l’innovation, la formation des professionnels, le respect de processus stricts en conception, en construction et en exploitation, des mesures et enfin la sensibilisation du grand public.
Si chaque phase d’un projet de construction ou de rénovation a une influence sur la qualité de l’air (choix du site, conception, exécution et suivi du chantier, exploitation), la bonne mise en œuvre des produits (temps de séchage, réglage des systèmes…) est une étape déterminante. L’information et la formation des professionnels sont donc essentielles pour viser des logements performants et sains.
L’amélioration de la qualité de l’air des logements dépendra aussi du développement de solutions innovantes. QUALITEL mène depuis 2010 des programmes de recherche « QAI », comme avec le Laboratoire Eiffel sur la ventilation, et travaille à développer, en partenariat avec le CSTB et la start-up Octopuslab, des indicateurs de qualité de l’air en conception, permettant de maîtriser la QAI le plus en amont possible.
Adopter une démarche globale pour viser des logements sains
Architectes, bureaux d’étude, maîtres d’ouvrage, constructeurs, entreprises et artisans… tous les professionnels ont un rôle à jouer pour répondre à cet enjeu. QUALITEL y contribue, en aidant les professionnels à bien prendre en compte la QAI via son référentiel de certification NF Habitat -NF Habitat HQE, avec une rubrique et des exigences dédiées, des mesures à réception, et depuis 2019 un système de management de la QAI. L’objectif de ce dernier est de fournir un ensemble de règles de bonnes pratiques à adopter, de la conception jusqu’à la livraison, par les différents intervenants du projet afin d’assurer une bonne qualité de l’air intérieur à réception.
Enfin, il est primordial de ne pas envisager la santé dans le logement uniquement sous l’angle qualité de l’air, mais bien de placer l’occupant et sa qualité de vie au cœur des réflexions. La lumière ainsi que l’acoustique, par exemple, impactent également notre confort et nos cycles biologiques, et l’amélioration de la performance énergétique, du confort hydrothermique et de la qualité de l’air sont étroitement liés. C’est pourquoi QUALITEL s’attache à adopter une approche globale pour viser des bâtiments durables et responsables pendant toute leur durée de vie.