Karine JULIEN-ELKAIM, Groupe Polylogis : « La certification est incontournable pour nous conforter dans notre démarche de grande exigence »

Le Groupe Polylogis défend une approche globale de l’Habitat, proposant des logements durables et de qualité dans le cadre d’un parcours résidentiel diversifié. Sa Présidente, Karine Julien-Elkaïm présente à QUALITEL les grands enjeux et chantiers du Groupe, à la lumière de leur nouveau projet d’entreprise et de leur raison d’être : « Placer l’humain au cœur de l’Habitat ».

Polylogis se présente comme un opérateur global de l’habitat. En quoi cela impacte-t-il l’organisation de l’entreprise ? Quels objectifs souhaitez-vous atteindre ?

Le Goupe Polylogis réunit quatre grands métiers de l’immobilier, l’approche globale n’est donc pas un vain mot chez nous !

Le premier métier, c’est bien sûr celui du logement social, aussi bien familial que résidentiel qui s’adresse notamment à des publics qui présentent des besoins spécifiques : les jeunes, les femmes victimes de violences, les seniors ou encore les personnes en situation de handicap par exemple.

Le 2ème concerne la promotion aussi bien sociale que privée. Le 3ème, l’aménagement du territoire et enfin et le 4ème métier, développé par nos équipes, a trait à l’administration de bien (gestion de syndic, transaction et gestion locative).

De ce fait, en effet, nous sommes en capacité non seulement de proposer une offre globale aux collectivités, mais aussi d’accompagner nos clients dans leur parcours résidentiel, quels que soient leurs besoins, aux différentes étapes de leur vie.

Notre organisation nous permet donc de répondre avec agilité aux grands enjeux sociétaux, démographiques et environnementaux. C’est d’ailleurs ce qui a guidé la réflexion et la consolidation de notre nouveau projet d’entreprise autour de cette offre globale de l’habitat.

Vous ambitionnez de mettre « l’humain au cœur de l’habitat ». Pouvez-vous nous en dire plus ?

Notre nouveau projet d’entreprise est centré sur la « satisfaction client », guidé par notre raison d’être : « Placer l’humain au cœur de l’Habitat ». Cette raison d’être n’est pas qu’un slogan : c’est une boussole. Elle est intimement liée à l’histoire du Groupe dans la mesure où LogiRep a été fondé par Eugène Claudius-Petit qui ambitionnait à l’époque reconstruire la ville et résorber les bidonvilles notamment en Ile-de-France. Cela explique pourquoi la notion d’humain a toujours été très ancrée dans le Groupe.

Aujourd’hui, cela se traduit par plusieurs approches, notamment l’approche collaborative pour moi extrêmement importante, et ce, quels que soient les interlocuteurs. Elle s’applique aussi bien aux collectivités avec lesquelles nous engageons un maximum d’échanges pour porter des projets qui soient les plus ancrés possibles dans les territoires, mais aussi aux résidents eux-mêmes. Lorsque l’on porte de grands projets de rénovation urbaine, nous travaillons en étroite collaboration avec les locataires. De la même manière, au quotidien, nous leur proposons un accompagnement social et sociétal, avec des services adaptés à leurs besoins.

Cette approche s’applique aussi en interne, avec les collaborateurs. Là aussi, je tiens beaucoup à ce mode de management, ils doivent être acteurs de l’évolution du groupe.

Cette raison d’être guide-t-elle votre approche en matière de qualité de l’habitat ? « Qualité » et « humanité » sont-ils pour vous des préceptes indissociables ?

Oui bien sûr, notre raison d’être guide la stratégie d’entreprise, et à terme notre action en matière de satisfaction clients. Ces derniers attendent à juste titre de vivre dans un habitat de qualité et durable.

Concernant la qualité du bâti lui-même, notre stratégie RSE nous amène à penser à chaque étape, à la durabilité du logement, à sa qualité environnementale. C’est pour nous une approche non négociable. Nous sommes pour cela aidés par la certification de QUALITEL qui cadre objectivement cette stratégie. Elle permet de valoriser nos actions en matière de développement des énergies renouvelables, d’utilisation de matériaux biosourcés, de préservation de la biodiversité, d’économie circulaire et plus largement de lutter contre le réchauffement climatique.

Mais la qualité d’un logement doit se mesurer aussi à une échelle plus globale que le bâtiment en lui-même. En effet, il doit être également appréhendé à l’échelle de la résidence, du quartier, mais aussi à la lumière des services proposés aux locataires.

Le secteur de l’immobilier s’engage en matière de décarbonation de l’habitat. Comment le groupe Polylogis agit-il en ce sens ? Quelles sont les conséquences sur la qualité des logements ?

La décarbonation de notre parc, comme pour tous les acteurs de l’immobilier, n’est plus une option, c’est une nécessité absolue. Je le disais, nous nous engageons en matière de transition écologique et menons beaucoup de chantiers en ce sens, toujours en conformité avec notre stratégie RSE.

Le premier chantier, c’est la performance énergétique et dans ce cadre-là, nous sommes depuis plusieurs années certifiés, notamment nos deux plus importantes filiales LogiRep et Trois Moulins Habitat qui ont obtenu la certification ISO 50001.

Nous développons autant que possible les énergies renouvelables, les panneaux solaires, tout ce qui a trait à la biodiversité, aux mobilités douces et décarbonation du bâtiment d’une manière générale, à l’économie circulaire, etc.

Nous travaillons aussi sur la transformation des immeubles de bureaux, qui s’inscrit dans le ZAN et va dans le sens d’une réduction de notre empreinte carbone.

Nous attachons une grande importance à valider ces avancées par un tiers. Nos opérations sont évaluées et certifiées par QUALITEL. C’est indispensable pour garantir à nos partenaires et à nos clients la qualité et la durabilité de nos projets. Ces processus de certification sont devenus incontournables pour nous conforter dans notre démarche de grande exigence.

Tout cela n’a de sens que s’il est accompagné d’un travail de sensibilisation des locataires et des collaborateurs sur tous ces sujets, de manière à ce que la qualité rime avec la durabilité.

Vous développez la construction hors site. En quoi cela est-il un outil pertinent pour atteindre les objectifs de lutte contre le réchauffement climatique ?

La construction hors site présente de nombreux intérêts : la diminution des délais de production, la réduction des nuisances des chantiers, mais aussi des déchets, et de la pénibilité des tâches, ce qui permet d’ouvrir les métiers de la construction à de nouveaux publics et renforcer la parité dans le secteur de l’immobilier.

La construction hors site est une méthode innovante excellente pour diminuer l’empreinte carbone de l’habitat en général. Conscients de cela, nous sommes en train de former nos propres collaborateurs à ce mode constructif très différent du mode classique.

A terme, cela doit améliorer aussi la durabilité des logements eux-mêmes, construits en usine à partir de matériaux protégés des intempéries et des aléas de chantier. C’est vraiment un processus gagnant-gagnant, en termes d’empreinte carbone et de qualité de l’habitat.

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