Baromètre QUALITEL 2017 : Les Français face au froid

Le Baromètre QUALITEL-Ipsos 2017 réalisé par QUALITEL qui mesure les principales attentes des français vis-à-vis de leur logement, révèle des inégalités face au froid ressenti dans son logement. Voici les facteurs qui expliquent cette disparité.

Les facteurs d'inégalité face au froid

Facteur n°1 : le niveau de revenus

Les Français aux revenus modestes – moins de 1250 € net mensuels – sont les plus exposés au froid : 57 % d’entre eux déclarent avoir « parfois ou souvent » froid chez eux. C’est 18 points de plus que ceux bénéficiant de plus de 3 000 € net mensuels.

Au total, 20 % des personnes ayant un revenu modeste déclarent avoir « souvent froid » dans leur logement, soit 2,5 fois plus que les foyers disposant de 3 000 € net ou plus. En cause : la qualité de l’habitat, bien sûr. Les foyers modestes accordent une note de 6,1/10 à leur logement contre 7,2/10 pour les foyers gagnant plus de 3 000 € (note « Qualiscore » calculée sur la base de 15 critères de qualité). Ils jugent beaucoup plus sévèrement que les autres le niveau d’isolation thermique de leur logement (40 % d’insatisfaction contre 22 % pour les foyers à plus de 3 000 €).

… Mais la faible qualité du logement n’est pas seule en cause. Les Français disposant de revenus modestes maintiennent également sciemment une température basse chez eux, afin de limiter la facture énergétique : 2/3 d’entre eux chauffent leur pièce principale en dessous de 20 degrés ; et ils sont deux fois plus nombreux que la moyenne à chauffer à moins de 18 degrés.

Facteur n°2 : l'ancienneté du logement

Plus le logement est ancien et plus la probabilité d’avoir froid est importante. 56 % des occupants de logements construits entre 1900 et 1945 déclarent avoir « parfois ou souvent froid », contre 49 % pour ceux construits entre 1945 et 1980, 44 % entre 1980 et 2007 ; et « seulement » 37 % pour les logements de moins de 10 ans.

Les meilleurs résultats sont obtenus par les logements certifiés, ou labellisés : seul un tiers de leurs habitants ont « parfois ou souvent » froid, contre une personne sur deux pour les logements non certifiés ou labellisés.

Facteur n°3 : le statut de l'occupant

Les propriétaires occupants sont beaucoup moins exposés au froid. Ils sont même quatre fois moins nombreux que les locataires à déclarer avoir « souvent froid » dans leur logement (seulement 5 % vs 20 %). Un écart significatif qui s’explique par le fait que les propriétaires, outre le soin qu’ils accordent au choix de leur logement au moment de l’achat, réalisent plus facilement des investissements d’isolation pérennes.

Focus Paris : les parisiens souffrent davantage du froid

59 % des Parisiens disent avoir « parfois ou souvent » froid dans leur logement : c’est le record national, avec 12 points de plus que la moyenne française !
L’explication tient principalement dans la structure du parc de logement. À Paris intra-muros, malgré un revenu moyen supérieur à la moyenne nationale, on trouve une sur concentration de logements de plus de 10 ans, en location, et d’appartements avec des qualités de matériaux et une isolation thermique insatisfaisantes.

Les moins frileux parmi les Français sont les Bretons. Seul 1 sur 3 (34 %) chauffe à plus de 20°C son logement. Tandis qu’à l’extrême opposé du spectre, les habitants de PACA sont quasiment deux fois plus nombreux (64 %) à chauffer à plus de 20°C.

Focus Hommes-Femmes : pas égaux face au froid

9 % des hommes déclarent avoir « souvent froid » chez eux, les femmes sont presque moitié plus nombreuses dans ce cas (13 %). Une majorité d’entre elles (52 %) dit avoir « parfois ou souvent froid » contre 44 % des hommes.

Ce que nous enseigne le Baromètre QUALITEL-Ipsos, c’est que les populations disposant de revenus modestes subissent la double peine : non seulement leurs logements sont moins bien isolés, car moins qualitatifs, mais en plus leurs ressources financières les condamnent à réduire le niveau du chauffage pour limiter la note énergétique.

Il y a urgence à mettre en œuvre le plan de rénovation énergétique des logements anciens annoncé par le gouvernement. C’est un impératif social bien sûr, mais également environnemental (baisse des émissions de carbone) et économique (des centaines de milliers de créations d’emplois en vue). Cette rénovation énergétique doit s’appuyer sur une réglementation revisitée et sur les labels qui ont montré leur efficacité dans le neuf.

Au-delà du confort thermique, ces rénovations doivent également contribuer à l’amélioration du confort en général, de la sécurité et de la santé des habitants. Il est donc impératif d’adopter une approche globale de l’amélioration de la qualité des logements. »

Bertrand Delcambre

L’enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de 2 000 personnes représentatif de la population française âgées de 18 ans ou plus et d’un sur-échantillon de 700 propriétaires d’un logement de moins de 10 ans. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, fonction de la personne interrogée). Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 29 mai au 6 juin 2017.

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